Le Malade imaginaire
Molière
Commentaires et Impressions :
Cette pièce est assez drôle, mais excessivement proche des Fourberies de Scapin. Pour commencer, des personnages se retrouvent dans les deux oeuvres (on mentionnera Argan/Argante par exemple). D'autres jouent le même rôle dans les deux pièces mais n'ont pas le même nom (on citera Toinette, la servante dans le Malade imaginaire, qui pourrait très bien être Scapin dans les Fourberies).
On retrouve aussi des similitudes dans l'histoire. Des enfants désobéissants (fils ou fille), des servants traître se rebellant contre des pères naïfs se faisant avoir par un peu n'importe qui.
Et enfin, plus qu'une similitude, une copie. En effet, la scène 5 de l'acte premier du Malade imaginaire semble directement tiré de la scène 4 du premier acte des fourberies (Cf. ci-dessous).
Dans l'ensemble, je suis donc assez déçu de cette lecture car trop semblable aux fourberies de Scapin.
Fourberies de Scapin : (Acte 1, scène 4)
Scapin. Non, je suis sûr qu'il ne le fera pas.
Argante. Je l'y forcerai bien.
S. Il ne le fera pas, vous dis-je.
A. Il le fera, ou je le déshériterai.
S. Vous ?
A. Moi.
S. Bon.
A. Comment, bon ?
S. Vous ne le déshériterez point.
A. Je ne le déshériterai pas ?
S. Non.
A. Non ?
S. Non.
A. Ouais ! voici qui est plaisant. Je ne déshériterai point mon fils ?
S. Non, vous dis-je.
A. Qui m'en empêchera ?
S. Vous même.
A. Moi ?
S. Oui. Vous n'aurez pas ce coeur-là.
A. Je l'aurais.
S. Vous vous moquez.
A. Je ne me moque point.
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Le Malade imaginaire : (Acte 1, scène 5)
Toinette. Non, je suis sûr qu'elle ne le fera pas.
Argan. Je l'y forcerai bien.
T. Elle ne le fera pas, vous dis-je.
A. Elle le fera, ou je la mettrai dans un couvent.
T. Vous ?
A. Moi.
T. Bon !
A. Comment, bon ?
T. Vous ne la mettrez point dans un couvent.
A. Je ne la mettrai pas dans un couvent ?
T. Non.
A. Non ?
T. Non.
A. Ouais ! voici qui est plaisant ! Je ne mettrai pas ma fille dans un couvent, si je veux ?
T. Non, vous dis-je.
A. Qui m'en empêchera ?
T. Vous même.
A. Moi ?
T. Oui. Vous n'aurez pas ce coeur-là.
A. Je l'aurais.
T. Vous vous moquez.
A. Je ne me moque point.
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